Visiter Hawaï, c'est un peu un rêve qui se réalise. Cet archipel du Pacifique évoque tant de choses qui ont marqué mon subconscient qu'y aller sonnait comme une évidence. Surfer, marcher sur les plages désertes des îles du Pacifique ou m'émerveiller devant un volcan sont des activités auxquelles je n'avais jamais goûté avant ce long voyage et pour lesquelles une attirance certaine a émergé. Préméditation, désir subconscient ou dessein inavoué, Hawaï regroupe tout ça et même un peu plus.
A l'aéroport d'Honolulu, j'attends de longues minutes devant le tapis tournant en quête de mon sac-à-dos qui ne viendra pas. Il est resté aux Fidji où j'étais en transit pendant plusieurs heures. Rien de bien grave, je le retrouverai 2 jours plus tard en parfait état. Je passe la douane et sort dans le hall d'accueil. J'aperçois immédiatement mon pote thaïlandais, Cho, qui s'est installé ici depuis 5 ans et que je n'ai pas vu depuis. On tente de résumer le temps passé en quelques phrases et on part construire de nouveaux souvenirs en visitant la côte est de l'île Oahu. La route longe le littoral découpé où des parkings aménagés permettent une halte pour apprécier la vue. De magnifiques croissants de sable adoucissent les contours hachés de la côte. Parmi les découvertes de l'île, nous nous arrêtons sur deux des plus belles plages de cette île : Lanikai et Kailua.
Le lendemain, la semaine de travail reprend pour Cho et je vais goûter un savoureux cocktail fait de découvertes en solitaire pendant la journée et de visites guidées en fin d'après-midi et en soirée. Je me rends sur la plage mythique de Waïkiki où une ribambelle de vacanciers contemplent les surfeurs qui glissent sur les longues vagues qui déferlent. Waïkiki ne se résume pas à une simple bande de sable où chacun défend chèrement son mètre carré de serviette, il s'agit d'un quartier d'Honolulu qui concentre la majeure partie de la vie touristique. Restaurants, hôtels, magasins de souvenirs et surf shops se succèdent dans un ordre chaotique. Une promenade piétonne longe le littoral et passe à côté de la statue de Duke Kahanamoku, légende locale qui fut champion olympique de natation au début du siècle avant de parcourir le monde pour faire connaître le surf à l'occident. Je loue une planche de surf pour continuer ma lente progression débutée à Bali. Tout comme sur la plage, ça se bouscule dans les remous pour prendre la bonne vague.
Le système de bus est bien pratique puisqu'avec 2$, on peut se rendre où on veut sur l'île. Je pars vers Sunset beach, une plage située sur North Shore à 2h d'Honolulu, qui voit chaque année une manche de la coupe du monde de surf. Pour être plus précis, le lieu s'appelle Banzaï Pipeline et se dresse au milieu de Sunset beach. Lorsque l'hiver arrive, c'est ici que l'amplitude des vagues est la plus importante. Des rouleaux monstrueux que prennent d'intrépides surfeurs. Je reste sagement assis sur la plage conscient que je suis encore loin du niveau. Et quand vient le soir, je retrouve mon pote avec le même plaisir, il me mène dans de petits restaurants loin des foules et on partage quelques bons moments de vie et des rires mémorables. Cette semaine est passé bien trop vite que je pars déjà pour une autre île, Kauai où j'ai rendez-vous avec un trek de légende, le Kalalau trail. Et pour Cho, on se retrouvera sur Big Island qu'on visitera ensemble.
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vendredi 24 octobre 2008
Aloha depuis Hawaï
Par dorian le vendredi 24 octobre 2008, 09:47 - TDM2-Hawaï
vendredi 17 octobre 2008
Quelques frayeurs sur le volcan Yasur
Par dorian le vendredi 17 octobre 2008, 08:27 - TDM2-Vanuatu
D'un bout à l'autre de l'archipel des Vanuatu, je quitte les fonds marins d'Espiritu Santo pour me plonger dans les vapeurs fumantes du volcan Yasur sur l'île de Tanna. Un petit avion d'une vingtaine de places nous dépose sur l'aéroport miniature de Lenakel. Dans le hall d'accueil, un chauffeur de Jungle Oasis (un groupement de huttes en bois bâtis pour les touristes) tend un panneau avec le nom du campement. Je décharge mon sac à l'arrière du pick-up et on part pour l'intérieur de l'île. Une course d'environ 2 heures sur une route ravinée par les pluies régulières. La végétation abondante m'isole de toute vue. Nous passons une colline où la vue se dégage et replongeons dans les méandres de la forêt avant que la verdure s'arrête brusquement, repoussée par un sable grisâtre étrange constitué de minuscules particules de pierre ponce. Le volcan Yasur déploie ses griffes et marque son territoire à l'extérieur de son cratère. Un grondement rauque s'élève de l'épaisseur grise. Un cri d'une nature en colère qui signe les prémisses d'une rencontre avec un authentique volcan actif qui s'exprime en éjectant son venin de lave.
Une des activités singulières, sans doute unique au monde est la possibilité de surfer sur les cendres du volcan. Jungle Oasis possède un vieux snowboard de mauvaise qualité mais qui fera l'affaire pour l'occasion (j'apprendrai plus tard qu'il était possible de louer un meilleur snowboard au village voisin). La montée est harassante avec un œil rivé au ciel à chaque gloussement de la montagne. Chaque nouveau pas s'enfonce profondément dans les particules de cendre. Arrivé quasiment au sommet, je chausse la planche et fait face à la pente vertigineuse. Je trace mon empreinte sur le volcan. Une liberté totale entrecoupée de toussotements d'un autre monde qui me font sursauter à chaque nouvelle manifestation. Une expérience unique dans un décor unique.
Mais, le gros de l'action aiguillonnée par une curiosité maladive me pousse vers l'origine de cette toux tellurienne. Depuis le campement, c'est une courte marche de 45 minutes sur un chemin emprunté par les 4x4. Je m'acquitte d'un droit de passage à la sortie du village et arpente ce sol couvert de cendres rocheuses. Les flancs riches de verdure accompagne ma montée lorsque le chemin s'évase sur un parking où plusieurs véhicules tout-terrain sont déjà arrivés. Une boîte aux lettres (la seule sur un volcan !) signale le début du sentier final marqué par les nombreux pas d'apprentis aventuriers avides de sensations pures. Les déflagrations apparaissent clairement lorsqu'une explosion plus forte que les autres propulsent des résidus incandescents haut dans le ciel. Mes yeux se lèvent, un feu d'artifice naturel illumine le firmament. L'instinct de survie de chaque convive présent sur cette terre inhospitalière jauge la dimension et la direction des projectiles de lave. Pas d'inquiétudes pour ce coups-ci, chaque pavé de magma retombe lourdement dans le cratère. Un bruit sourd et étouffé qui laisse un certain répit avant la prochaine explosion. Je m'assois et attends. Les grondements sont constants et les jaillissements épisodiques de roche en fusion ravissent les spectateurs. Avec cette pointe de crainte continue lorsque la bouche rougeoyante crache ses postillons de lave, chacun dresse son regard vers les particules les plus hautes et évalue leur danger potentiel lors de leur retombée.
Le lendemain je remonte sur le Yasur, le point de vue de la veille est enfumé et me positionne sur la droite du cratère. L'activité semble calme jusqu'à ce que l'ensemble des visiteurs d'un soir quitte les lieux. Je me retrouve seul. Nuit noire percée par l'éclat empourpré du foyer volcanique. Un sentiment bizarre m'occupe, mêlé de curiosité et de crainte. La raison aurait voulu que je redescende en même temps que les derniers touristes mais l'irrésistible envie de rester, d'écouter et de m'émerveiller à une explosion de plus, de vibrer à nouveau au rythme des vibrations de la terre. Mais, l'activité du volcan se renforce, l'intervalle entre deux manifestations se raccourcit et les obus incandescents voltigent toujours plus hauts. Mes palpitations cardiaques s'agitent bien au-delà du supportable, je me lève et déguerpis. Aroun Tazieff attendra pour trouver un remplaçant. Mais en y repensant, qu'est-ce que c'était excitant d'être assis seul, au bord de ce cratère.
samedi 4 octobre 2008
sourires et bonheur sur une île paradisiaque
Par dorian le samedi 4 octobre 2008, 16:41 - TDM2-Fidji
Sur la côte ouest de l'île principale des Fidji, une ribambelle de bouts de terre ont percé la surface de l'océan. Ces monticules sablonneux se regroupent en 2 archipels, les Mamanuca et les Yasawa. Pour s'y rendre, c'est pas bien compliquer puisque tout s'organise depuis Nadi et la plupart des gens prennent un tour comprenant transport en bus jusqu'au port de Denarau, navette en bateau puis formule tout-inclus sur une des îles. Mais si on a un peu plus de temps que quelques jours, on peut sauter d'île en île et y résider le temps qu'on veut.
Lorsque je monte dans le bus matinal rempli de jeunes occidentaux, une bonne dose d'a priori m'envahit quant au type de tourisme sur ces îles. La zone d'enregistrement au port renforce mes soupçons et je suis bien loin de la tranquillité de Taveuni. Je ne me sens pas vraiment à mon aise au milieu de dizaines de touristes. Nous montons à bord du catamaran « Awesome Adventures » et quittons le quai. La vue de la première île chasse mes pensées néfastes sur le tourisme de masse car cette excroissance de vie sauvage symbolise le bonheur pour des milliers de vacanciers. Cette image idyllique souvent contée ou dessinée mais rarement située précisément. Comme si celui qui connaissait son emplacement ne souhaitait pas que « son » paradis soit visitée par d'autre personnes. Pour revenir à cette première île du nom de South Sea Island, un disque d'à peine 50m de diamètre encerclée d'une large plage de sable blanc et en son centre, quelques bungalows blottis au milieu des bananiers et des cocotiers. Le lieu rêvé pour jouer les Robinson Crusoé au 21e siècle. A ce propos, c'est sur une de ces îles que le film « Seul au monde » avec Tom Hanks fut tourné. Nous passons quelques autres îles du groupe des Mamanuca telles que Bounty, Treasure et Beachcomber islands et nous dirigeons vers l'archipel des Yasawa pour finalement arriver sur « mon » île, Kuata.
Une embarcation en bois vient récupérer les touristes (seulement 3) qui ont jeté leur dévolu sur ce bout de terre. Un comité d'accueil entonne la chanson réconfortante de bienvenue et nous débarquons sur la plage. Chemises à fleur, larges sourires, rythme décontracté et présentations succinctes, on se sent déjà bien.
Le regroupement de bungalows appartient au village situé sur l'île d'en face. Un tourisme équitable puisque tout l'argent dépensé va à la communauté. Et cette île a une dimension humaine qui fait chaud au cœur. Car ce qu'on retient de ce type d'expérience outre la superbe plage, la vue époustouflante du haut du rocher et les gracieux fonds marins, ce sont ces rencontres qui se résument par cette phrase : à Kuata, on arrive en inconnu et on repart en ami. Un sourire et une joie de vivre perpétuels et communicatifs, et malgré tous les touristes qui se rendent sur ces îles chaque année, les habitants ont su garder une réelle attache à leurs traditions avec la cérémonie du kava qui se tient tous les soirs au fond d'une cabane en bois. Tranche de vie privilégiée où on discute, plaisante, joue de la musique et chacun, quelque soit son origine ou sa couleur est libre d'y prendre part.
Après avoir beaucoup partagé pendant mon séjour ici et l'impression de connaître chaque membre de la communauté, c'est le cœur gros que je m'éloigne du rivage pour rentrer vers Nadi. Car à l'émotion du départ, s'ajoute le fait que cette dernière traversée sonne la fin de mon escapade fidjienne et la sensation désagréable de ne pas être resté assez longtemps.
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